• N'oublions pas d'être humains

    N’OUBLIONS PAS D’ÊTRE « HUMAINS » !

      
      
     
     
     
     
    Finalement, pourquoi se mobiliser contre la pauvreté quand on est chrétien ? De mai à juillet, différentes personnes en lien avec le SEL vont partager leurs réflexions sur cette question. Chacun avec son regard et sa compréhension de la Parole de Dieu…

    Un message central de la Bible.

    À la question de savoir pourquoi les chrétiens devraient se mobiliser contre la pauvreté, une première réponse serait tout simplement de dire que c'est parce que la Bible y encourage. Mais, plus encore qu'une invitation, on pourrait même y voir un commandement, comme peuvent le laisser entendre certains versets ! « Celui qui sait faire le bien et ne le fait pas, se rend coupable d'un péché. » (Jacques 4.17)

    Cette attention particulière pour les plus faibles se retrouve dans l'ensemble de l'Écriture, Ancien et Nouveau Testaments confondus. Plus de 2000 versets évoquent ainsi le sujet de la pauvreté et de la justice et une Bible, dans laquelle ils sont surlignés, a même été éditée pour les mettre en avant . Il semble alors que l'on soit en présence d'un sujet central de la Parole de Dieu car si l'occurrence d'un terme ne peut présager de son importance théologique, il apparaît néanmoins difficile de faire passer au second plan une question aussi présente tout au long des Écritures.

    Un révélateur de notre foi.

    On imagine parfois qu'être un « bon chrétien » passe par le temps que l'on consacre à la prière ou à la lecture de la Bible. S'il est vrai que ces choses sont essentielles et ne peuvent être négligées, on aurait tort pour autant de s'en contenter. « La religion authentique et pure aux yeux de Dieu, le Père, consiste à aider les orphelins et les veuves dans leurs détresses et à ne pas se laisser corrompre par ce monde. » (Jacques 1.27)

    Si être chrétien c'est chercher à imiter le Christ, force est de constater que Jésus passait du temps dans la présence de son Père comme il en consacrait beaucoup aussi aux plus démunis. Comme le rappelle l'épître de Jacques, notre foi doit se traduire par des actes, tout particulièrement à l'égard des plus vulnérables. Sinon, elle est morte ! « Sous prétexte d'être spirituel, il ne faudrait pas non plus qu'un chrétien en oublie d'être humain » aime à rappeler le responsable des Relations Églises au SEL, Daniel Hillion.

    À chacun son « appel ».

    Cela étant dit, il ne faudrait pas non plus tomber dans un extrême inverse et ne présumer de la foi des croyants qu'en ne regardant à leur implication sociale. Cela n'aurait pas de sens ! Tous les chrétiens ne sont pas nécessairement destinés à travailler ou à devenir bénévoles pour une œuvre de solidarité. Chacun doit alors essayer de discerner au mieux là où Dieu l'appelle car les 24 heures d'une journée sont trop courtes pour nous permettre de tout réaliser.

    Tous les chrétiens ne doivent donc pas forcément s'investir de la même façon auprès des personnes en situation de pauvreté. Pour autant, tous les chrétiens doivent se soucier des pauvres. Et il y a là une nuance importante ! Si chacun n'est pas appelé à travailler dans le social ou dans l'humanitaire, on peut néanmoins difficilement comprendre qu'un chrétien ne prête jamais attention aux plus faibles.

    Témoigner de l'amour de Dieu.

    Finalement, se mobiliser contre la pauvreté n'est rien d'autre qu'un développement pratique du commandement d'aimer son prochain. C'est une façon de témoigner de l'amour de Dieu, comme il peut y en avoir d'autres. Dans l'ouvrage Vivre en chrétien aujourd'hui, Louis Schweitzer rappelle ainsi que « les communautés chrétiennes ne sont et ne seront des lumières dans ce monde que si elles essaient de manifester toutes les dimensions de la bonne nouvelle de l'amour de Dieu dont elles vivent » (ed. Maison de la Bible, p.619).

    Il ne faut alors pas négliger cette dimension de l'action sociale. Déjà, en 360, l'empereur Julien l'Apostat – un adversaire des chrétiens – remarquait l'altruisme des chrétiens : « C'est une honte [pour nous païens] que parmi les Juifs personne ne mendie, et que les Galiléens impies [= les chrétiens !] nourrissent non seulement leurs pauvres mais aussi les nôtres »  (cité par Jacques Blandenier, Les pauvres avec nous, édition LLB, p.95). Dans le meilleur des cas, nous pouvons interpeler nos contemporains mais, dans le pire, nous pouvons aussi nous discréditer. N'oublions donc pas d'être « humains » !

    Nicolas Fouquet, en charge de l'éducation au développement au SEL
     

  • Commentaires

    1
    Vendredi 6 Mai 2016 à 07:28

    Nous avons  notre foi, et une conscience qui nous dit ce qui est bien ou ne l' est pas !

     Nous avons tous un rôle à jouer dans la société, et le premier devoir est de veiller au bien de sa propre famille.

    Mais si on le peut, il faut bien évidemment aider celui qui est pauvre, et ce n' est pas toujours  l' argent qui est important, mais l' aide pratique et le bénévolat

     Passe une bonne journée Jonathan

     Amitié

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    2
    Vendredi 6 Mai 2016 à 13:25

    Bonjour Jonathan, un bel article qui nous rappelle ce que doivent être les chrétiens...

    Bon vendredi, bons baisers à vous deux

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